Ces mêmes connaissances vous feront prévoir les moments les plus favorables, le temps et l’espace étant conjugués, pour ordonner le mouvement des troupes et les itinéraires qu’elles devront suivre, et dont vous réglerez à propos toutes les marches. Vous ne commencerez ni ne terminerez jamais la campagne hors de saison.

Sun Tzu

Etant d’un naturel très paresseux, j’aime semer des graines à des moments où elles auront des chances de pousser, et investir des efforts uniquement là où il ne seront pas inutiles. Aussi, après avoir déterminé mes objectifs, mes aspirations, mes valeurs, mes rêves, et les deadlines qui transforment tout ça en réalité, je me suis attelé à voir à quels moments, réalistement, dans mes journées, la saison était bonne pour semer des graines (ou mettre en marche mon armée).

Pour faire cela, j’ai commencé à par poser toutes mes contraintes : de temps, d’énergie, de besoin de sommeil. Mes contraintes alimentaires, mes contraintes familiales aussi. Ces contraintes sont évidemment des sources de joie et d’énergie, mais elles sont des contraintes au sens où elles structurent mon temps et ma disponibilité.

Et donc le diagramme plus bas représente non pas les moments où je DOIS faire certaines choses, mais bien les créneaux où je sais être les plus favorables pour planifier une activité, un repas ou une boisson caféinée. Ca n’est pas un planning, c’est plutôt un calendrier des semis.

Et ça change tout, parce que quand on fait les choses au bon moment c’est — vraiment — plus facile. Et la saison suivante s’enchaîne de manière fluide et harmonieuse. On rencontre moins de résistance inutile. Tout comme Sun Tzu n’envoyait pas ses armées marcher dans les marécages de la saison des pluies, mais attendait la saison sèche pour que ses troupes aillent vite, et arrivent en bonne santé.

Sur le graphique ci-dessous, on voit deux anneaux concentriques. Sur l’anneau extérieur, il y a les types d’activité. Sur l’anneau intérieur, l’alimentation. Sur la partie centrale, en blanc le temps « utile pour les autres » et en gris le temps qui est tourné vers moi, où je me ressource et où je prends soin de moi.

Les frontières sont volontairement floues entre les parties des cercles, de manière à bien illustrer ce principe des saisons, qui font toujours des transitions progressives. On peut encore planter des tomates début juin, par exemple, mais elles auront parfois du mal à mûrir. De la même manière, je sais que si je commence ma journée par un temps de centrage et de méditation, toute la journée sera bien plus fluide. Je sais aussi que si je bois du café gras après 14h, mon sommeil s’en ressentira. Que si je me couche trop longtemps après 22h30, j’ai du mal à émerger le lendemain, et que du coup je consacre plus de temps à boire du café qu’à méditer…

Vous voyez l’idée ?

J’ai évidemment refait le même exercice pour une journée où les enfants sont là, et où il faut s’occuper d’eux pendant la journée (typiquement les week-ends et pendant les vacances).

A vous, maintenant, de penser le temps circulaire, et les moments où vos activités seront plus en phase avec la saison.

C’est cadeau ! Faites tourner ! 🙂