[ À l’heure où j’écris ces mots, le covid_19 est en france, les écoles sont fermées jusqu’à nouvel avis. La pandémie prend de l’ampleur en Europe et le crash boursier est bien en cours. ]
Une autre vision
Le mot » crise » en chinois s’écrit avec deux idéogrammes. Celui du danger et celui de l’opportunité.
Chaque crise, chaque transformation, chaque changement et chaque deuil, comporte toujours une opportunité.
Que se soit pour se connaitre, pour rencontrer son prochain, pour développer des compétences humaines, pour augmenter sa capacité à se développer dans l’adversité. En réalité, il est impossible de mettre en évidence tout les bénéfices envisegables en terme d’opportunité lors des crises, tant ceux-ci sont vastes.
Et chacun peut le constater, dans sa propre vie. Telle période difficile, perçu comme une crise à pu devenir source d’autre chose, plus créatif, plus pertinent pour soi. Ou simplement enrichissant en soit. La difficulté est source de dépassement. la difficulté est source de créativité et de renouveau. La difficulté est la source de l’adaptation.
Reset 2020
J’ai vu passer cette phrase sur les réseau sociaux : » reset 2020 « . Le monde vous semblerai-t-il trop dur ?
Tout le monde veux que ça change, mais personne ne veut changer. Autant essayer de nager sans se mouiller.
Pourtant cette difficulté, transitoire pour la plupart d’entre nous, va être source de frottements, d’inconfort dans nos vies. C’est ce même inconfort, qui sera source d’envie et de motivation pour engager un changement, une adaptation, bref, un processus évolutif. Au niveau individuel comme au niveau collectif.
L’évolution n’est qu’une succession d’adaptation [ parfois de manière coopérative, parfois de manière compétitive ].
Pour autant, l’humain change uniquement lorsque la situation est trop souffrante. Il est extrêmement rare, que celui-ci engage une transformation, lorsque tout va bien, lorsque ses besoins sont satisfaits et lorsqu’il est le petit roi de son royaume.
La vie humaine est une vie de contraste et de polarité
Nous sommes juste à une époque charnière ou le contraste augmente.
Comme le zénith du soleil de midi. À cet instant, à midi, la lumière est intense et vive, voir même aveuglante. Et c’est bien parce que l’intensité de la lumière est telle, que les ombres du midi sont grandes et sombres. Et si je souhaite être vraiment précise, ce n’est pas l’époque qui est de plus en plus contrastée mais notre clarté de perception qui augmente. c’est parce que nous sommes de plus en plus conscient et attentif que nous percevons ce contraste.
Comme si des voiles qui obscurcissaient nos visions étaient tombés [ok, plus ou moins vite selon les uns et les autres. Chacun son rythme ].
Le contraste n’est ni bon ni mauvais. Il existe.
Lorsque vous regarder un paysage, vous pouvez le contempler grâce aux contrastes entre ombres et lumières. Pour autant, ce ne pas l’intensité du contraste qui dicte votre plaisir à contempler. Que vous aimiez les paysages du crépuscule, les ciels orageux de la fin de l’été, les étendues blanches de l’hiver ou tout autres paysages, le contraste n’est pas responsable de votre plaisir ou votre déplaisir.
Que vous aimiez l’obscurité du crépuscule ou la vive lumière du zénith, c’est toujours le contraste qui vous permet la perception.
Sans le contraste, les contours se perdent. Que se soit dans la lumière aveuglante, ou dans l’osbcurité la plus totale. Sans contraste la perception n’est pas possible.
Alors, la prochaine fois qu’il sera midi, et que le soleil sera au zénith, contemplez la clarté du contraste, au delà des préférences, car notre époque est ainsi, contrastée. Que ceux pour qui l’intensité est à peine supportable se rappellent que tout le monde n’a pas des bons yeux, comme vous.
Le vivant à besoin de contraste
Autant nos yeux sont conçu de manière à percevoir les contrastes de lumière, autant notre vie humaine à besoin de contraste. Sans la nuit, je ne peux envisager le jour et sa lumière. Sans le froid, je ne peux savoir ce qu’est le chaud. Sans l’harmonie je ne peux reconnaitre le chaos.
Si les polarités s’opposent elles se permettent également exister mutuellement. Ainsi le principe de paix existe car nous avons expérimenter la guerre. Si je peux éprouver la liberté, c’est parce que la notion de contrainte m’est connue.
Il en est de même pour les ressentis et les émotions. Pour réellement connaitre la notion de sécurité et l’apprécier, il faut avoir connu l’incertitude et l’insécurité.
La crise est un zénith
La crise arrive lors des paroysmes des polarités. Au zénith, les ombres et la lumière sont à leur paroxysme.
Alors pour reprendre la notion de crise selon les idéogrammes chinois, plus nous entrons dans un phénomène de « crise » plus les opportunités et les dangers sont grands, intenses et contrastés. Il est donc normal que les émotions de peurs [sous toutes ses formes] remontent. C’est propre au phénomène de contraste.
Néanmoins, refuser de voir les opportunités de changement [ individuel ou collectif ] qui accompagnent la crise, c’est vivre dans une forme de déni. C’est se priver de l’opportunité de grandir, en humanité et en conscience. Ce qui reviendrai à craindre le soleil de midi car les ombres seraient trop grandes et trop effrayantes. voyez vous-même combien cela semblerai incohérent.
Dans la vision du yin et du yang [ Tai Ji ], les taoïstes nous enseignent que les polarités sont intrinsèquement indissociables [complémentaires – interdépendants – opposés – s’engendant mutuellement ]. Idéalement, yin et yang doivent cohabiter en quantité équilibrée et proportionnelle pour que l’harmonie ai lieu dans le mouvement. (pour en savoir plus sur les fondement du taoïsme tu peux voir ma vidéo)
De plus, chaque partie contient le germe de l’autre partie.
- User d’excès d’optimisme dans une période de crise, sans tenir compte de la part de danger se nomme inconscience. Le manque de considération pour le danger et pour la peur (sain et physiologique) ne permet pas la remise en question, la mesure et les précautions permise par le doute. [ si tu veux en savoir plus regarde ma formation sur la peur ]
- Entrer dans une attitude mobilisée uniquement par le danger engendre de la peur. La réponse à la peur est l’analyse [ lorsque le danger n’est pas imminent ]. Se voiler la face sur les opportunités qui accompagnent la crise, ne permet pas l’évolution. Être en déni sur la motié de la réalité ne permet pas le doute sain et constructif qui permet de passer à l’action. Ce comportement relève également de l’inconscience.
L’harmonie
L’harmonie est une notion qui tient de l’équilibre et du mouvement, en tout temps.Il en est de même pour une période de transition, de crise ou d’adaptation. Notre harmonie lors d’une crise dépend de notre capacité à être dans la mesure, le réalisme et le pragmatisme et l’espoir. Sans excès de considération pour le danger. Ni d’excès de considération pour l’opportunité. Ceci ce nomme discernement.
Et comme j’aime à le rappeler, au travers de cette merveilleuse citation de Marc Aurèle :
» Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l’être mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre. «
Alors je vous invite, tous à partager sur les réseaux comme entre vous, tout ce qui est ressource au discernement. Tout ce qui peut aider, soutenir et venir en aide à notre difficulté à traverser cette période interessante.
Lorsque l’enfant devient adolescent, il ne peut refuser cette période charnière. Il ne peut dire ; « non, merci, moi je vais rester petit ». C’est un processus naturelle. C’est un processus du vivant. Pour autant, chaque adolescent peut, bien vivre cette étape ou mal la vivre.
Alors toi, que vas tu faire pour bien vivre cette période ?
Qu’est-ce qui est ressource à tes yeux ?
Comment as-tu envie de ressortir « grandit » de cette crise ?
Où vas-tu porter ton attention ? Ton soutien ? Ton amour ?
Parce quoi qu’il arrive, nous y allons ensemble.
À propos de l’auteur
Merci pour ce billet plein de bon sens et de précieux éclairages. Je découvre votre site après avoir lu votre interview dans Yggdrasil et c’est un régal. Belle journée.